Education aux Médias : Journée engagement et migrations pour les 4e

Mardi 16 février 2021, les trois classes de 4e ont eu la chance d’accueillir le grand reporter Mortaza Behboudi et des réfugiés syriens, grâce à l’association Rhizomes. Une grande exposition collaborative a de plus été créée dans la journée par les élèves.

Dans le cadre du projet d’Éducation aux Médias et à l’Information mené par les enseignants de français, d’histoire-géographie-EMC et la professeure-documentaliste toute l’année, un temps fort a été proposé aux élèves ce mardi 16 février.

Grâce à l’association Rhizomes de Douarnenez, partenaire bien connu du collège, plusieurs ateliers et interventions ont jalonné la journée, avec pour fil conducteur la question des parcours migratoires et des liens entre information et démocratie.

Le journaliste Mortaza Behboudi explique la situation géopolitique complexe de l’Afghanistan et l’importance de la liberté de la presse dans le monde

Avant cette journée, les élèves avaient travaillé sur le parcours impressionnant de Mortaza Behboudi, reporter franco-afghan et étudié certains des reportages qu’il a fait pour Arte sur les camps de migrants à Lesbos. Mardi, ils lui ont posé les questions qu’ils avaient préparées et ont pu en savoir plus sur son parcours d’exilé et de journaliste. Ayant dû fuir très tôt l’Afghanistan alors dominé par les Talibans, il gagne l’Iran où il doit travailler enfant dans les usines tout en poursuivant son éducation. Après une licence en sciences politiques à Kaboul, il se forme au journalisme de guerre. Naturalisé Français en août 2020, il collabore régulièrement avec la chaîne Arte. Son dernier reportage l’a mené au Groenland où il a témoigné des conséquences du réchauffement climatique. Pour conclure les échanges, Mortaza a proposé un exercice d’interview TV aux élèves après leur avoir enseigné les rudiments des techniques de cadrage et positionnement. Un grand moment pour tous !

Mortaza Behboudi a réalisé un documentaire en décembre dernier sur le camp de Moria à Lesbos. Il s’est même fait passer pour un migrant pendant 7 mois afin de pouvoir témoigner des conditions de vie sur place.

Lors d’un autre atelier, Samra et Bilal, jeunes réfugiés syriens résidant à Douarnenez, ont raconté le conflit syrien et ce qui les a obligé à fuir leur pays, en laissant leurs familles derrière eux. Les élèves ont été émus de les écouter et ont facilement échangé avec eux.

Au CDI, de nombreux panneaux, cartes subjectives et présentations originales ont été créées afin de retracer les parcours d’exil d’autres personnes, à travers les époques et les continents. Le tout a été exposé en fin d’après-midi par le dernier groupe d’élèves : un feu d’artifice de couleurs a envahi le couloir du rez-de-chaussée du bâtiment A.

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