Moines et bâtisseurs du Moyen-Age

Dans le cadre du projet « jardin médiéval », la classe de 5e 1 s’est rendue au musée de l’ancienne abbaye de Landévennec mardi 16 novembre afin d’enrichir leurs connaissances des techniques d’enluminure et de construction.

Nous avons tout d’abord été accueillis par Gwénolé, le guide, qui nous a conduits dans une salle derrière le musée. Le premier atelier de la journée était consacré aux manuscrits du moyen-âge : entrelacs et enluminures.

Nous avons commencé l’atelier par la réalisation d’entrelacs celtiques.

Notre guide nous a expliqué que le terme « enluminure » est dérivé du mot « lumière » car elle apporte de la lumière sur un manuscrit. Il nous a aussi appris qu’il ne reste plus qu’une dizaine de manuscrits authentiques qui ont plus de mille ans, ce sont des objets très fragiles qu’il faut manipuler avec de grandes précautions. Ainsi, la plupart des manuscrits exposés dans les musées sont des copies, ce que l’on appelle des « facs similés ». Ce sont les moines, dans les abbayes, qui étaient chargés de copier ces manuscrits. C’était un travail très long : ils pouvaient passer parfois plusieurs années sur une même page. Les manuscrits étaient en effet composés de textes, mais aussi d’illustrations (les enluminures), parfois extrêmement détaillées.

Notre guide nous a ensuite expliqué comment on fabriquait de la peinture au Moyen Âge. À cette époque, on utilisait du parchemin, fabriqué à partir de peaux d’animaux tannées (veau ou mouton). Les pinceaux étaient fabriqués avec du poil d’écureuil, très doux et particulièrement fin. Pour faire de la peinture, les hommes du Moyen Âge utilisaient des matières premières qu’ils trouvaient dans la nature ou qu’ils faisaient venir de contrées lointaines. À ces pigments, ils ajoutaient de l’eau et du liant afin de fixer les pigments sur les parchemins. Ils pouvaient aussi utiliser de la feuille d’or, qu’ils fixaient avec de la colle de poisson. Le bleu était obtenu à partir de lapis-lazuli, qui venait d’Asie mineure, et qui coûtait donc très cher. Pour le rouge, ils utilisaient la racine de garance ou la cochenille. Pour le vert, ils utilisaient de l’oxyde de fer. Le noir pouvait être obtenu de différentes façons : encre de seiche, charbon, … Ils utilisaient aussi des ocres avec différentes teintes (marron, jaune, …) Les moines pouvaient aussi utiliser des micas afin d’apporter de la brillance, de l’argent, du cuivre, … Comme liants, ils utilisaient de la cire d’abeille, du blanc d’œuf, de la colle d’os, de la gomme arabique (issue de la sève d’acacia), … Pour notre atelier, nous avons utilisé du jaune d’œuf.

Après cet atelier, notre guide nous a fait une visite du musée, pensant laquelle il nous a expliqué l’histoire et l’évolution de l’abbaye de Landevennec, depuis sa création par Saint Guénolé au Vè siècle jusqu’à nos jours. C’était la plus grande abbaye de Bretagne en son temps, et son histoire fut très mouvementée, plusieurs fois attaquée, pillée, brûlée et reconstruite. À la fin de cette visite, nous sommes enfin allés déguster le pique-nique préparé par le collège. Après le pique nique, nos professeurs nous ont conduits aux abords de l’abbaye pour une petite ballade digestive au bord de la mer.

L’après midi était consacrée aux techniques de construction médiévales. Notre guide nous a fait faire le tour des ruines, en nous expliquant à quoi servaient les différents endroits : réfectoire, dortoirs, salle du chapitre, chapelle primitive, église romane, …

Nous avons ensuite formé de petits groupes, répartis autour de six ateliers. Nous nous sommes ensuite réunis pour une mise en commun.

Paroles d’élèves : « J’ai adoré car j’ai appris plein de choses sur les moines » (Maéva) « C’était amusant, j’ai bien aimé la peinture et l’atelier sur les bâtisseurs » (Santa ) « C’était bien car on a appris plein de choses » (Ewan)

Compte-rendu réalisé par Mme Gouret et les 5e1

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